Compañeros aquí dejamos nuestro pronunciamiento en Solidaridad con la lucha de trabajadores mexicanos por despidos masivos traducido al francés por la CCI.
Chers camarades de classe au Mexique,
Nous avons appris avec indignation ce qui est arrivé ce samedi dernier 10 octobre. C’est encore une preuve de la putréfaction et de la deshumanisation dans lesquelles est en train de nous entraîner le système capitaliste.
Au Mexique comme au Pérou, les conditions de vie des travailleurs sont misérables, les entreprises privées ou d’État payent des salaires minables, qui n’arrivent pas à subvenir les besoins de base pour vivre ; les licenciements sont, par contre, le pain quotidien, le chômage est une plaie qui sévit dans les grands centres urbains ; le vol, la délinquance, la prostitution sont devenus monnaie courante dans nos vies, c’est comme si on nous avait habitués, nous les travailleurs, à vivre dans un dépotoir. Les medias, aussi bien au Mexique qu’au Pérou ne servent qu’à attaquer la moindre protestation du prolétariat, quand on exige quelque « droit » que la bourgeoisie nous a promis, alors ils disent de nous qu’on est des révoltés, et quand nous luttons pour exiger ce qui nous revient vraiment parce qu’on est la classe productrice de la société, alors ils nous appellent des terroristes ; dans le meilleur de cas, la presse sert à distraire et à embrouiller les esprits des nôtres. Nous avons pu voir clairement que les medias au Mexique ont élaboré toute une campagne pour discréditer le secteur de l’électricité où travaillent beaucoup d’entre vous. Ce n’est pas un hasard si ces mêmes médias ont évidemment préparé le terrain social pour que les autres secteurs du prolétariat restent résignés et soumis au moment où la répression policière s’est déclenchée pour vous chasser des lieux que vous aviez construits, de vos lieux de travail où vous pouviez assurer vaille que vaille votre subsistance. Frères ! : nous sommes une même classe sociale, là-bas au Mexique ou ici, au Pérou, nous vous apportons notre totale solidarité dans ces moments si difficiles que vous êtes en train de vivre ; nous sommes conscients que l’emploi, le travail, est un maudit mal nécessaire ; nous sommes contre l’exploitation, autant contre celle de l’Etat que celle des patrons privés. Nous savons très bien qu’il faudra lutter pour abolir cette exploitation commune, parce qu’elle est à l’origine de la misère, de la faim et de l’avilissement dans ce monde ; mais jusqu’à ce moment, il faut travailler et, sur cette base, s’organiser pour ne pas se laisser écraser et manipuler par des « leaders » qui se pointent en se prétendant être vos représentants. Ici, au Pérou, beaucoup d’ouvriers, de professeurs, d’étudiants, de chômeurs…ont vécu dans leur chair la tromperie toujours maniée par les syndicats : il est vrai que nous sommes très jeunes et peut-être certains d’entre vous nous diront qu’il existe des syndicats de classe qui luttent véritablement pour vos droits ; eh bien camarades, pour une fois nous vous demandons de faire confiance à la jeunesse, parce que cette jeunesse ne fait confiance qu’à vous-mêmes, à votre force, à votre solidarité et votre unité ; nous sommes avec vous et non pas avec le syndicat, ni avec un quelconque prétendu leader de gauche ou de droite ; nous espérons que vous vous organiserez en tant que travailleurs, que vous débattrez, que vous discuterez, que vous convoquerez des assemblées avec tous les secteurs prolétariens et que vous déciderez vous-mêmes que faire de votre futur. L’isolement serait le poison contre votre lutte ; il faut qu’elle se généralise vers tous les autres secteurs prolétariens ; il ne faut pas que vous ayez peur de demander aux autres camarades qu’ils rejoignent votre cause, qui est la même que la leur. C’est seulement ainsi que la grève, les arrêts de travail ou les manifestations de rues ou tout ce que vous paraîtra efficace, pourront atteindre leur objectif.
Nous vous demandons de nous écouter parce que nous avons vécu les mêmes problèmes que vous et non pas seulement dans le secteur de l’électricité, mais dans tous les secteurs de l’économie. Pour nous c’est clair que le problème n’est pas que celui de la branche de l’électricité, le problème n’est pas que mexicain, il n’est pas que latino-américain ; le problème n’est pas le gouvernement, ni les USA…, le problème c’est le système d’exploitation. Le capitalisme est un système inhumain par nature, ses lois et son État légalisent l’exploitation, les licenciements et le chômage, légalisent les syndicats pour vous tromper, pour que vous vous bagarriez pour la défense deleurs intérêts, qui ne sont autres que les intérêts de la bourgeoisie de réaliser ses profit sur nos vies.
Nous savons que beaucoup d’entre vous ont une famille, des enfants à nourrir, que vous ne voulez évidemment pas vous retrouver sans emploi, que certains voudraient rendre les armes…, mais nous, fils de la classe prolétarienne, qui voyons reflétée chez vous l’image de nos parents et de nos grands frères, nous vous demandons de continuer à lutter, de nous apprendre, de nous éduquer en défendant ce qui vous revient de droit, en ne vous laissant pas marcher dessus par une poignée de bourgeois, par un groupe d’entrepreneurs imbus de vanité et pleins d’argent, eux qui n’ont jamais travaillé. Nous vous demandons, camarades, de continuer la lutte, de vous solidariser, de vous unir jusqu’à exiger le rétablissement des emplois, de mener la lutte contre ceux qui, jour après jour, font que ce monde soit ce qu’il est. Un monde de misère et de pauvreté sur la terre, dans les airs et dans les eaux.
Nous espérons que vous obtiendrez une victoire à cette occasion, nous sommes des milliers d’ouvriers pour un bourgeois, la police voudra freiner votre courage et votre solidarité, de même que les syndicats qui, eux, défendent une patrie qui ne leur appartient pas davantage qu’à vous, défendent des hommes qui les exploitent, défendent ce système vieux et pourri, alors que vous, nos frères, vous défendez la vie, une nouvelle société, un nouvel avenir ; un avenir qui devient chaque jour de plus en plus possible dans l’union serrée de vos poings.
Depuis le Pérou, nous sommes un groupe de jeunes prolétaires, de professeurs, d’ouvriers, de lycéens et d’étudiants et nous vous envoyons notre fraternel salut de classe, nous nous retrouvons avec vous dans votre haine du capital, nous nous joignons à vous dans votre indignation contre les licenciements massifs que vous avez subis et les tâches épuisantes que vous devez subir jour après jour pour ramener du pain sur la table de votre foyer. Nous sommes solidaires avec les luttes que vous menez et que, nous le savons, vous allez continuer à mener. Ne vous rendez pas camarades ! Unissez-vous !, c’est là que réside la force dont vous avez besoin et si elle vous manque, nous sommes là, nous, vos frères prolétariens qui ferons ce qui est dans notre pouvoir pour mener des actions ici et maintenant. Il faut que les grandes masses des exploités se prononcent avec des faits et des mots contre la menace de l’État bourgeois mexicain qui est la même que nous pouvons subir ici au Pérou ou ailleurs dans le monde. Votre douleur est la notre, vos larmes contre l’injustice sont les mêmes que les nôtres, vos poings et votre courage sont les nôtres. D’ici nous vous demandons d’organiser des assemblées générales ouvertes, des débats, des discussions entre vous pour pouvoir vous organiser et affronter les exploiteurs.
Enfin, nous sommes conscients du fait que gagner cette bataille sera un grand succès pour vous, mais une fois l’objectif atteint, il ne faudrait pas s’en contenter, il ne faut pas se contenter de pouvoir retourner au travail. On doit aller plus loin, voir le problème de fond, considérer que le problème est et sera toujours le système capitaliste, et non pas un quelconque Président ou une nouvelle politique. C’est pour cela que nous avons aucune confiance ni dans le Parti nationaliste d’Ollanta au Pérou, ni dans Chavez, ni dans Evo Morales, ni dans le PRI, ni dans le PRD4, ni dans aucun de tous ces partis de gauche de la bourgeoise, quel que soit le radicalisme avec lequel ils se présentent. Nous ne faisons confiance qu’au Parti des travailleurs, le véritable parti du prolétariat qui ne lutte pas seulement contre l’exploitation, les abus et l’oppression du système, mais qui lutte aussi pour la destruction de ce système : nous voulons parler du Parti communiste, le seul qui nous appartient dont la formation est la tâche du moment au niveau mondial, parce que justement c’est dans le monde entier que l’exploitation existe et c’est le rôle du Parti communiste de lutter pour l’abolir et la détruire. Le pouvoir de décider que faire avec la production, que faire du travail que chacun réalise, doit appartenir au producteur, au prolétariat et à personne d’autre.
Camarades : organisation, solidarité et lutte autonome de notre classe avant tout, c’est là que réside notre espoir dans notre lutte contre le capital et sa clique de suiveurs. Stop aux abus, stop à l’humiliation ! La lutte est la seule voie, non pas pour reformer le système, non pas seulement pour obtenir une quelconque revendication nécessaire, mais une lutte pour abolir ce système, parce que tout va continuer toujours pareil, et nos enfants devront continuer à lutter pour ne pas être licenciés par les bourgeois. Allons, camarades, vers la nouvelle société que nous seuls pouvons construire, tous unis vers la révolution prolétarienne mondiale.
A BAS LES GROUPES RÉFORMISTES SOCIAUX-DÉMOCRATES!
A BAS LES SYNDICATS QUI NÉGOCIENT LA VIE DES TRAVAILLEURS!
VIVE LA LUTTE DU PROLÉTARIAT INTERNATIONAL!
PROLÉTAIRES MEXICAINS, PÉRUVIENS ET DU MONDE ENTIER UNIS CONTRE LE CAPITAL
SEULE L’UNION MONDIALE DE CLASSE POURRA LIBÉRER L’HUMANITÉ DE LA MISÈRE!
EN AVANT POUR LA LUTTE, CAMARADES!
A BAS LES SYNDICATS QUI NÉGOCIENT LA VIE DES TRAVAILLEURS!
VIVE LA LUTTE DU PROLÉTARIAT INTERNATIONAL!
PROLÉTAIRES MEXICAINS, PÉRUVIENS ET DU MONDE ENTIER UNIS CONTRE LE CAPITAL
SEULE L’UNION MONDIALE DE CLASSE POURRA LIBÉRER L’HUMANITÉ DE LA MISÈRE!
EN AVANT POUR LA LUTTE, CAMARADES!
Lima, 23 de octubre del 2009
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